La décontraction redéfinit la notion du beau
Paris reste magique. (Saint Laurent)
Après la pluie, le beau temps. Et après le beau temps ? On ne peut pas vraiment dire que le marché chroniquement déprimé de la mode ait fait une rechute dans le gris et dans la sobriété après la belle embellie colorée et fantaisie qui avait revigoré le secteur. Mais l’année 2018 n’a pas réussi à tenir éloignés les nuages noirs, comme c’était le cas en 2017. Dès les premiers jours de l’année, un brouillard s’est installé et, dans le sillage d’une conjoncture économique moins favorable à la consommation, les doutes et les questionnements sur le système de la mode ont refait surface. La séquence joyeuse, joueuse, fraîche et très fantaisie (jusqu’au baroque) n’aura-t-elle été qu’une parenthèse ? Après la légèreté, le flou. Dans la tête des stylistes, directeurs de création, chefs de produit et chez toutes les éminences grises de la mode, les grandes interrogations se sont remises à trotter de plus belle. Quels produits, pour quelles saisons et quels publics doit-on inventer, créer, fabriquer, scénographier et vendre ? Pour quel genre de vitrines ? Physique ou virtuelle ? Quelle…