Le reconfinement de trop pour le commerce ?
Les magasins d’habillement se retrouvent porte close. ©Adrien Nowak
Confinement, acte 2. Courant jusqu’au 1er décembre, a minima, il est assorti depuis vendredi dernier d’une fermeture administrative des commerces dits «non-essentiels». C’est le scénario catastrophe auquel les distributeurs de textile-habillement n’osaient même pas songer. Depuis l’application partielle du couvre-feu courant octobre, ils s’attendaient à un durcissement des restrictions afin d’enrayer la circulation du covid-19. Parmi les dispositifs évoqués, l’anticipation de l’horaire du couvre-feu ou l’extension du dispositif à l’ensemble du pays aurait été un moindre mal pour le secteur. Le confinement du week-end s’avérait, lui, plus sensible. C’était même la crainte la plus forte de Yohann Petiot, le directeur général de l’Alliance du Commerce, et ce, jusqu’au mercredi 28 octobre. Car il aurait privé les boutiques physiques d’un samedi redevenu le sacro-saint jour de shopping, qui couvre «de 30 à 60% du chiffre d’affaires hebdomadaire» pour l’habillement.
Face à ces possibilités, la plupart des détaillants phosphoraient afin de «s’adapter», de «faire avec». «Depuis quelques jours, nous planchions sur deux pistes éventuelles afin de remodeler notre organisation, nos horaires, nos équipes, mais nous n’avons jamais envisagé la fermeture administrative des magasins comme une possibilité. C’était trop catastrophique. Finalement, c’est le pire scénario qui l’emporte», souligne Aubin Jeanteur, le dirigeant des grands magasins Jeanteur à Charleville-Mézières. Lui comme les autres n’ont donc pas vu venir le coup qui leur a été porté mercredi soir par le chef de l’Etat.
Malgré tout, Emmanuel Macron a laissé percer un maigre espoir. Afin d’éviter une casse trop fatale, surtout pour les commerçants de centre-ville, il a fixé une clause de revoyure dans quinze jours. Un assouplissement pourrait à ce…