a Halle cherche un repreneur. Officiellement, il s’agit d’une éventualité à laquelle l’enseigne du groupe Vivarte se prépare « dans le cas où la société ne serait pas en mesure de présenter seule un plan de sauvegarde». La formulation du communiqué de la direction laisse cependant à penser que cette solution est la seule possible.

Désignés dans le cadre de la procédure de sauvegarde prononcé le 21 avril par le tribunal de commerce de Paris, les administrateurs judiciaires, Fhb et Ajrs, vont en tout cas « aider l’entreprise dans sa recherche de manifestations d’intérêt qui viendraient d’acteurs du secteur ». Les candidats au rachat ou à l’investissement ont un mois pour se faire connaître. La date limite de dépôt des dossiers a été fixée au lundi 25 mai.

Y’en aura-t-il ? L’espoir est mince car le marché est plus sombre que jamais. Ces dernières années, Vivarte a souvent mis des mois pour vendre d’autres enseignes de son portefeuille. Aujourd’hui, la situation s’est empirée, pour La Halle comme pour l’ensemble du secteur. Depuis l’automne 2018, des événements tels que les « gilets jaunes » ou les manifestations contre la réforme des retraites ont fragilisé les acteurs du textile-habillement. La fermeture administrative des magasins dans le cadre de la lutte contre le covid-19 et l’incertitude sur la consommation ont sapé les velléités d’investissement dans le secteur. La Halle peut faire valoir sa forte notoriété. Mais ce sera peut-être insuffisant. Ses paramètres financiers sont loin d’être au beau fixe. Entre le 15 mars et le 11 mai (date espérée de réouverture des commerces), son chiffre d’affaires devrait perdre près 106 millions d’€.

Article du 24 avril 2020