Burton tombe dans l’escarcelle de Thierry Le Guenic
Boutique Burton of London.
C’est en toute discrétion que le 30 septembre dernier, Thierry Le Guénic est venu déposer son projet de prise de contrôle exclusif de la société Burton of London auprès de l’Autorité de la concurrence. Après deux mois d’examen, l’opération a été autorisée sans conditions. L’enseigne de prêt-à-porter, d’accessoires et de chaussures pour hommes et femmes, sous la marque Burton of London quitte donc son nid brestois où elle était exploitée par le Groupe Omnium depuis 1991, au côté de Devred ou encore Eurodif. Burton se positionne sur le créneau de la mode chic et classique, aux accents un peu british - Burton a ouvert sa première boutique à Chesterfield, en Angleterre, sous la direction de Montague Burton en 1904. Sous la houlette d’Omnium, Burton s’est déployé au travers d’un réseau de 125 points de vente et d’un site de vente en ligne.
Après la reprise d’Habitat en juin dernier, Thierry Le Guénic n’avait pas caché être en train de « s’attaquer à un autre défi d’envergure ». L’autorité rappelle que « M. Thierry Le Guénic est un particulier qui dispose de participations contrôlantes et non-contrôlantes dans différents secteurs ». Il a entre autres créé la surprise en prenant le contrôle exclusif de la société d’ameublement au début de l’été. « Il possède également des participations minoritaires dans diverses entreprises actives notamment dans le secteur de la mode et du prêt-à-porter ». Associé à Stéphane Collaert (un ex de Lamarthe, Texier et Pataugas), Thierry le Guénic, lui-même passé par la direction de Smalto puis de Vanessa Bruno, a volé au secours de plusieurs entreprises de mode en péril. Depuis 2019, le duo a racheté Chevignon, Cosmoparis et San Marina (les trois au groupe Vivarte), Lejaby et les maillots de bain Rasurel. Comme pour Habitat, Thierry Le Guénic s’est présenté seul pour la reprise de Burton of London.
Isabelle Manzoni
Article du 18 novembre 2020